Frustrations d'ordre économique

Un mot d'ordre : l'audience

La condition de survie à l'ouverture d'un service en ligne c'est désormais d'attirer le plus grand nombre. 

Plus j'ai de clics, plus et mieux suis-je rémunéré par la publicité.
Plus j'ai de suiveurs, plus et mieux suis-je rémunéré par la publicité.
Plus j'ai de visites, plus j'ai de chances de vendre mes produits et services.
Plus j'ai de visites, plus, en tant qu'intermédiaire, mes clients paieront cher mon service,
Plus j'ai de visites directes ou croisées, plus je suis haut dans les résultats de recherche des sites de recherche.
Plus j'ai de référencements, plus je suis visible par rapport à mes concurrents.
Plus j'ai de commandes, plus j'économise auprès de mon service de paiement.
Plus j'ai de traffics et traitements, plus j'économise auprès de mes hébergeurs et fournisseurs de service.

On est entré dans le commerce de gros, pas en fourniture mais en clientèle.
Le modèle économique du monde internet et média s'est uniformisé pour calquer celui de la publicité où l'audience est la clé du succès.

De toute façon, si un service n'est pas ou peu vu sur Internet :

  • ses clients cible ont du mal à le trouver,
  •  il n'intéresse pas les annonceurs, 
  • il n'intéresse pas les abonnés,
  • il paie plein pot tout ce qu'il lui faut pour fonctionner 
  • et il dois payer en plus et plus cher tout ce qui peut l'aider à être vu comme les campagnes marketing ou la publicité

C'est la barrière à l'entrée de tout service en ligne désormais. Il faut donc attirer, et comme c'est dur d'attirer, il faut aussi fidéliser, voire rendre captif, pour augmenter son audience avec les nouveaux et les anciens.

Un modèle inadapté à l'offre insuffisante

Mais moi en tant qu'utilisateur, j'ai juste besoin rapidement d'un service précis, ponctuel, efficace et abordable comme une consultation chez un opthalmologue ou une disponibilité dans une mairie pour refaire mon passeport dans moins d'un mois avant mon départ.
Et si je dois le faire en physique - pas sur internet -, ça me va très bien
Ah non, ça, ce n'est plus possible : il faut passer par Internet.
Bon et bien passons par Internet. En plus, c'est super, je n'ai pas à chercher sur plein de sites car des sites ont cherché à  centraliser l'offre. Ainsi :

Oui mais sur ces sites, l'offre est devenu progressivement insuffisante comme expliqué dans la page de blog "Frustrations d'ordre pratique" et tous ces sites suivent à la lettre le modèle économique de capture de traffic.
Même à la limite, il donne plus l'impression de vouloir qu'on reste longtemps et qu'on revienne souvent dans le même moule que tout autre site de commerce.
Pas étonnant, c'est le modèle qui prévaut et qui est pensé et fait par des gens qui ont baigné dans ce modèle de la recherche de traffic.

Le résultat est que je me retrouve avec plein de gens à attendre que les portes numériques s'ouvrent avec des offres acceptables comme la première heure de l'ouverture des soldes, mais là ce n'est pas qu'une heure de ruée harassante mais plusieurs jours de batailles acharnées de clics.

Pourquoi pour renouveler un passeport ou consulter un spécialiste, a-t'on l'impression qu'on est aux soldes ?
Pourquoi n'est-on pas mieux pris en charge et considéré ?
Pourquoi m'oblige-t'on à dépenser autant d'énergie qui se traduit par un gachis énergétique ?

Tout ça pour se conformer à un modèle économique prévzlent du numérique dont, en réalité, ne bénéficient pas directement ces sites fédérateurs : par exemple, les sites public n'ont pas besoin d'être rémunérés, les sites de rendez-vous de santé ont pour clients les spécialistes, pas les utitlisateurs.

Un modèle inadapté à l'urgence climatique

Le gachis énergétique est mesurable et, bien qu'il nécessiterait une analyse comptable plus approfondie, une première ébauche a été réalisée dans la page "Pourquoi entraide A.me"

Dans cette page, nous arrivons à une dépense de 2000 KWh pour les recherches de disponibilités pour une consultation de dentiste qui se fait lors d'une journée standard par les français en France métropolitaine. Cette mesure ne tient compte que de la consommation électrique des ordinateurs personnels de ces 10000 français à la recherche d'une consultation. 
Elle devrait être affinée avec la consommation des réseaux, serveurs, infrastructures annexe des centres de données (refroidissement, ...), licences logiciels utlisées (dépendant du nombre d'utilisateurs), ... sans compter le temps perdus par tous ces gens.

Et ce qui est choquant sur ces sites centralisateurs est qu'on ne tiennent pas compte de ce gachis et que les principales actions entreprises restent orientés gestion et capture du traffic :

Même si ces sites ne tirent pas directement profit (pas de rémunération par publicité par exemple) d'un modèle basé sur le traffic, ils s'y conforment et peuvent alors sortir des rapports d'utilisation croissant à leur comité de direction, leurs élus  ou autres actionnaires. 
Car il s'agit plus de ça que de prendre réellement en compte l'urgence climatique et la réduction de notre empreinte; ça ils le font par de petites actions marketing ou discours pompeux mais sans réel recul et réflexion sur la situation et les vraies actions d'amélioration qui s'imposent.

Un autre modèle d'entraide comme celui préconisé par le service A.me les ferait passer par la crainte de ne plus exister sur Internet en tant que vitrine centrale et acteur visible majeur de leur domaine.

L'équipe A.me - info@a-pointme.com - 15/9/2023