Ce blog ne se veut ni moralisateur, ni condescendant, ni donneur de leçon.
Mais, il veut juste apporter un r
egard nouveau sur notre consommation et en particulier sur notre consommation de services en ligne.
Il s'agit de l'humble vision d'une poignée de personnes qui ont subi un certain nombre de frustrations et manques lors de l'utilisation de divers services en ligne, publics et commerciaux.
La frustration passée, elles se sont demandées pourquoi elles devaient subir ça, pourquoi nous en étions arriver là.
Autour de bons plats et bons verres, elles ont refait le monde comme on fait souvent entre amis ou en famille.
Ce genre de débats, toujours animé et décontracté mais pas toujours réfléchi, a toutefois fait émerger une réflexion qui a été fondatrice de notre humble position sur "l'
uniformité des approches de partage de l'information". Cette réflexion a conduit à la création du service A.me car nous voulions prouver et nous prouver à nous-mêmes qu'une autre approche civique, verte et responsable était possible à notre échelle et à l'échelle de tous usagers des services en ligne.
Le web est un formidable outil qui, ces 30 dernières années, a révolutionné notre façon de partager l'information :
- Avec d'abord les sites web statiques pour partager l'information marketing (brochure, description, ...) et pratique (accès, horaires, ...),
- Puis les sites web dynamiques (catalogue, services, ...) pour générer de l'information à partir de données métier,
- Puis les réseaux sociaux qui ont permis le partage de nos émotions, découvertes, ...
- Et les apps mobiles qui ont amené encore plus d'instantannés dans la recherche et le partage d'information.
- En attendant l'avènement de l'IA qui va nous permettre de mieux prédire et anticiper nos décisions et actions
Ceci s'est fait tout en amplifiant la recherche de profits en ligne par les anciens et nouveaux acteurs du commerce local, régional, national et international dans une spirale exponentielle de développement et essor.
Ce partage de l'information est devenu incontournable
pour à la fois
- les personnes elles-mêmes si elles ne veulent pas se trouver isolées et dépassées
- et les entreprises si elles veulent rester visibles et compétitives.
Il est donc désormais vital économiquement :
Tout le monde suit désormais le modèle économique de l'augmentation du traffic en multipliant les accès via tous les canaux du site web aux réseaux sociaux en passant par l'app mobile :
- puisqu'on gagne de l'argent avec la publicité en ligne sur le traffic,
- puisqu'on est mieux référencé et donc visible grâce au traffic,
- puisque la proportion des fidélisés ou acheteurs est plus ou moins constante par rapport au nombre des visiteurs dans son domaine d'activité.
Ce qui signifie, à
contrario, que si on propose un service très efficace mais que :
- les personnes ne viennent que quand elles ont besoin,
- ne restent qu'une seule fois et peu de temps car servies efficacement,
le site risque d'être moins bien référencé et donc moins visible par les nouveaux usagers. Pas le choix, il faut donc multiplier les actions marketing, être référencé par d'autres sites, par les réseaux, ....
Ça devient une spirale de référencements croisés, d'actions marketing onéreuses et consommatrices en temps et énergie.
Et au final, l'efficacité est plus liée à sa capacité à se montrer et à paraître - marketing donc - qu'au service rendu.
Nous avons donc d'un côté des utilisateurs qui sont incités à passer de plus en plus de temps sur leurs ordinateurs ou téléphones et de l'autre des fournisseurs qui multiplient les actions marketing depuis leurs serveurs.
Partons de quelques hypothèses sur la consommation moyenne des équipements en se limitant aux seules ordinateurs personnels (il faudrait ajouter dans le cas des organisations/collectivités/entreprises, la consommation des centres de données complète; mais bon simplifions et réduisons dans un premier temps).
Un ordinateur standard bureautique consomme en moyenne 200 Wh de courant en une heure d'utilisation et un smartphone 2 Wh à raison d'une utilisation personnelle modérée.
Considérons le cas de personnes qui cherchent une consultation de dentistes assez urgente à travers les sites des praticiens et les sites de gestion de rendez-vous comme AlloDocteur, ClickDoc, Doctolib, Keldoc, Maiia et/ou Ubiclic.
Elles auront beaucoup de mal à en trouver une dans un délai raisonnable et à une distance acceptable.
Elles vont multiplier les recherches chacune de leur côté, soit plusieurs heures de recherche à effectuer : nous avons fait l'exercice avec 10 personnes cherchant à chaque fois une consultation dans 10 villes différentes à une distance de moins de 40 km et dans un délai de moins de 1 mois.
Ceci nous a pris, en moyenne de recherche, 4 heures! (sachant que 4 sur 10 n'ont pas trouvé!)
Nous avons donc consommé au total 10*4*200 = 8 KWh à 10 personnes, soit 2 KWh pour 10 personnes.
Maintenant, étendons ça à la France entière où une recherche de ce type est faite simultanément par plus de 10000 personnes : la consommation pour cette seule recherche s'élève donc à 2000 KWh pour les seuls ordinateurs personnels!
Le prix du KWh en France s'élève environ à 0,22 € et donc le coût de notre recherche est de 440€.
Il vaut mieux utiliser les smartphones mais avec une utilisation intensive de ce type, ça veut dire qu'on recharge plus souvent, qu'on use plus vite et on le fait avec un confort d'utilisation moindre.
Suite à ce test et ces calculs, un de nous a simplement dit "et en plus j'ai trouvé des rendez-vous qui ne me convenaient pas (trop loin, trop tard, pas disponible), mais qui auraient pu convenir à d'autres" !
Ça a alors fait tilt dans nos têtes et l'idée du service A.me était née.
Les sites web veulent qu'on navigue au maximum sur leur site et les réseaux sociaux veulent qu'on partage au maximum à travers eux.
Pourquoi ne pas partager l'information utile et rare directement entre nous ? et surtout qu'elle soit identifiée comme telle - utile et rare pour un besoin précis - et non noyée dans la masse des informations.
Le service A.me veut promouvoir un modèle d'entraide et échange - en complément du modèle actuel de capture du traffic - quand il est possible de partager
l'information utile à destination directe de ceux qui en réellement besoin et quand il y a une réelle volonté de réduire notre empreinte sur la planète.
Si, pour revenir à l'exemple ci-dessus, en tant qu'utilisateur, je trouve des disponbilités de consultations dentaires sur un des sites dédiés et que j'ai un moyen de diffuser cette information aux autres personnes qui cherchent, je fais à la fois un acte civique mais également vert et économique.
Et bien notre première idée a été de construire un navigateur web spécifique et un réseau pour l'échange !
Et oui, ambitieux non ?
Mais on s'est dit que faire adopter un nouveau navigateur de but en blanc allait être une tâche qui nécessitait des moyens marketing colossaux que nous n'avions pas.
Nous nous sommes alors dits qu'il faut d'abord passer par une première étape marketing - on ne peut vraiment pas y échapper ! - qui montre les bénéfices du service : faisons donc un service qui pousse les disponibilités - de toute façon, on en a besoin pour notre première et seconde idée - vers les utilisateurs en recherche.
Dans cette premère étape, les utilisateurs qui s'inscrivent au service (simple enregistrement par email, type de recherche, zone de recherche et durée) sont notifiés des disponibilités; les disponibilités sont alimentées par nos services internes. Le coût modique du service est facturé aux seules utilisateurs (évidemment pas de pub!!!) pour financer l'infrastructure (Pourquoi un service payant, et bien voir l'article "Pourquoi A.me est-il payant ?").
La deuxième étape passera par le plugin A.me dans la navigateurs qui permettra de décentraliser l'alimentation du service A.me par les utilisateurs eux-mêmes :
Dans cette seconde étape, les utilisateurs téléchargent un plugin sur leur navigateur et indique les sites pour lesquels ils sont d'accord de partager des disponibilités : le plugin envoie les disponiblités au service A.me qui les diffuse aux autres utilisateurs en recherche et qui se sont inscrits au service. Le coût modique du service est alors encore réduit et est facturé aux utilisateurs inscrits (évidemment pas de pub!!!) pour financer l'infrastructure.
L'étape 3 sera de fournir un réseau d'échange pour optimiser les déplacements et les horaires. Dans ce réseau, les utilisateurs indiqueront les rendez-vous qu'ils ont finalement pris et la période de ceux qu'ils sont prêts à accepter en échange . Le service A.me leur proposera des échanges avec d'autres utilisateurs pour optimiser les déplacements et également leur permettre d'obtenir des rendez-vous plus bénéfiques à leur emploi du temps.
Nous en sommes à la première étape que nous vous invitons à découvrir à travers les autres articles de ce blog et à travers le service lui-même :
Dès que le service aura été adopté par suffisament d'utilisateurs servis par A.me, nous pourrons diffuser le plugin, le réseau d'échange et les faire adopter. Et qui sait, peut-être pourrons-nous ensuite proposer le navigateur vert de notre première idée.