Dans l'enthousiasme de notre idée naissante de réseau d'entraide vert pour fournir des disponibiltés de rendez-vous passeport, cni, santés, caf et autres, nous avons rapidement buté sur cette question du financement.
Et les débats animés sur la partie fonctionnelle l'ont été encore plus sur le financement de ce que nous voulions montrer.
Il nous fallait développer, déployer et maintenir le service tout en prenant le temps de l'alimenter en première phase pour démontrer son intérêt.
Rapidement, les quelques informaticiens que nous avions parmi nous ont proposé de développer le service gracieusement et de fournir ce qu'il fallait pour automatiser son déploiement au fur et à mesure des avancées et corrections.
Les autres ont proposés de le tester et de fournir le contenu explicatif comme ces pages de blog.
Mais il restait toute la partie infrastructure et marketing.
Nous avons estimé combien allait nous coûter une infrastructure où nous allions déployer le domaine et service A.me, le site A.me et les différents canaux comme les articles de blog. Il nous fallait un environnement de production et un environnement de test/pré-production et, pour chaque environnement, un serveur d'exécution et un serveur de base de données
.
Nous nous somes donc tournés vers des hébergeurs (européen pour éviter les problèmes liés à la protection des données) et l'enveloppe qui nous a été proposée tournait peu ou prou autour de 10 à 15K€ / an.
Nous avions plusieurs possibilités pour financer cela.
L'option 4 a été vite écartée car personne n'envisageait que les sites de disponbilités allaient financer un service qui, dans l'état actuel des choses, allait à l'encontre de l'approche économique qu'ils avaient choisis : ce pourra être une approche quand le service aura un début de succès et ces acteurs auront pris réellement à coeur les enjeux écologiques.
L'option 3 a également été assez vite écartée car les financiers veulent gagner de l'argent à court et moyen terme : on est plutôt dans une approche à long terme avec des changements importants d'approches et mentalités. Même s'ils se disent sensibles aux enjeux écologiques, ils attendent un retour sur investissement plutôt rapide qui se fait sur le web avec le modèle prévalent d'acquisition de trafic et non de réduction de ce même trafic!
Il y a eu beaucoup de discussons sur l'option 2 via les donations et le pour/contre était relativement partagé. Finalement, le vote a penché sur le contre; la raison principale qui a fait penché la balance a été que nous avions besoin d'investir maintenant, et que les dons mettent beaucoup de temps à venir tant que les bénéfices d'une approche n'ont pas été démontrée factuellement.
Restaient donc les options 1 et 5.
Pour le marketing, nous avions l'intention d'utiliser au maximum nos réseaux de connaissances respectifs à travers tous les moyens à notre disposition comme les réseaux sociaux et de procéder à des optimisations SEO
avec les connaissances que certains d'entre nous ont, bien qu'insuffisantes n'étant pas des spécialistes du domaine.
Même si nous produisons nos propres contenus marketing (flyers, articles, tweet, page de réseau, ...), Il faudra que nous soyons accompagnés de spécialistes du SEO et qu'à un certain moment nous lancions des campagnes de publicité pour nous faire connaître. Sans cela, dans la masse d'informations, nous ne serons qu'une goutte d'eau qui mettra encore beaucoup de temps à grossir dans le flux incessant du web.
Toutefois, nous avons fait un pari et avons décidé d'en faire un mamximum par nous-mêmes en limitant l'investissement à quelques milliers d'euros d'actions marketing pour lancer et faire connaître le service la première année.
En fonction de nos avancées, nous envisageons d'augmenter ce budget en seconde année.
Nous avons donc voté pour un mix de fonds propres et de micro-paiement par les utilisateurs.
Là encore, les discussions ont été plutôt acharnées pour établir à quel niveau se situe un micro-paiement et à quel niveau se situe un montant raisonnable pour un utilisateur en termes de ROI. Nous nous sommes finalement accordés qu'un montant de quelques euros était raisonnable, ce montant permettant de gagner du temps et de l'énergie tout en aidant à promouvoir une nouvelle approches écologiques et à penser différemment les modèles du numérique dans un souci d'éviter la surconsommation.
Nous avons ensuite jugé que :
- la durée d'utilisation du service,
- la complexité d'obtention des disponibilités
devait entrer dans le calcul du montant à payer.
C'est pourquoi le prix est donné par type de recherche et par durée.
Une fois cela décidé, un de nous s'est donc attelé à étudier les solutions de micro-paiement et là patatras!!!
Ces solutions sont finalement très couteuses; maintenant on comprend pourquoi nos chers boulangers n'accèptent pas les cartes à moins de 3 ou 4€!
Le coût fixe mensuel et le coût par transaction fait qu'on ne gagne pas grand chose si on n'a pas un trafic de micro-paiement important.
On a tout de même choisi
une de ces solutions en minimisant autant que possible le coût pour les utilisateurs par rapport à nos projections sur la première année d'activité et par rapport à ce que nous pouvions apporter collectivement en fonds propres.
Le service a désormais démarré depuis 4 mois et a surtout été relayé par les réseaux de connaissance de chacun, nous avons la chance d'avoir dépasser nos projections initiales; ce qui nous permet d'anticiper quelques actions marketing.
Nous en profitons pour remercier tous ceux qui ont choisis d'utiliser le service A.me en espérant qu'il leur a permis de trouver des disponibilités et donc de réduire leur consommation numérique pour y parvenir.
Merci à tous de votre soutien